lundi 20 mars 2017

Pas si simple - Lucie Castel

Titre : Pas si simple
Auteur : Lucie Castel
Date de sortie prévue : 22/03/2017
Éditeur : Harlequin &H

Résumé :

Quand une rencontre improbable dans un aéroport conduit à un repas de famille encore plus improbable.

Parce que, dans la vie, rien n’est simple, Scarlett se retrouve coincée par la neige à l’aéroport d’Heathrow avec sa sœur Mélie l’avant-veille de Noël.
Parce que, dans sa vie, tout est compliqué, Scarlett entre par erreur dans les toilettes des hommes et tombe sur William, un Britannique cynique et provocateur dont le flegme et le charme distingué sont ce que la Grande-Bretagne promet de mieux. Les heures d’attente leur permettent de faire plus ample connaissance et William leur propose alors de passer le réveillon dans sa maison, près de Kensington Street, le temps que le trafic reprenne. Une invitation en apparence innocente, mais qui va conduire les deux jeunes femmes au cœur d’un réveillon riche en émotions et en surprises de taille…

Pas si simple aborde avec intelligence et délicatesse les thèmes de la famille, du deuil, de l’amour et de l’engagement. Une comédie romantique pleine d’humour et d’espoir dont les valeurs universelles parleront à chacun.


Mon Avis :

La première fois que j'ai vu ce titre, j'ai de suite eu envie de le lire. Non seulement le résumé était tentant, mais juste pour la couverture, avouez qu'il donne vraiment envie non ?
Je me suis donc jetée dessus dès que je l'ai reçu, encore une fois grâce à Netgalley et surtout Mélanie de Harlequin, que je remercie encore 1 000 fois pour ce service-presse.
Cette histoire m'a plu du début à la fin. Les personnages sont tous attachants et quelques uns sont déjantés comme j'aime. J'ai adoré la folie sans filtre de la sœur de Scarlett, et la grand-mère de William. son frère quant à lui m'a fait délirer. William m'a un peu laissée sur ma fin par contre. Il a pourtant tout ce qu'il faut pour être un bon BookBoyFriend, mais voilà, il m'aura manqué un petit quelque chose.
Malgré ce petit détail, cette lecture a été très agréable : j'ai passé un super bon moment de lecture, d'ailleurs je n'en ai fait qu'une bouchée... J'ai particulièrement aimé la façon dont certains sujets ont été abordés. En général quand on parle de deuil ou d'homosexualité dans les romans, c'est avec une espèce d'ambiance lourde, pesante, mais ici tout est passé en douceur. C'était émouvant sans être trop lourd dans l'histoire.. c'était parfait. En fait, j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur. C'était simple, mais efficace.

En conclusion, je vous la recommande franchement, c'est pour moi une lecture doudou, sans prise de tête avec de bons petits moments de rire, avec de belles réparties entre les personnages, de la tendresse et de bonnes petites touches d'humour.


Ma Note : 15/20


Extraits :
Choléra, c’est le lapin bélier de la famille. J’ignorais que dame Nature avait le sens de l’humour, jusqu’à ce que je voie un lapin bélier pour la première fois. Je pense qu’un matin, maman Nature s’est dit : Tiens, et si je croisais un rongeur avec un saule pleureur, ça le ferait ?
- Excusez-moi, je pense que vous vous êtes trompés d'endroit.
Il plisse ses yeux noirs, ce qui lui donne un regard reptilien.
- Ah, toutes mes excuses, répond-il dans un français parfait. Mais pour ma culture personnelle, je serais vraiment curieux de savoir comment vous utilisez ceci ?
Il a une trentaine d'années et désigne dans le reflet du miroir une rangée d'urinoirs que je n'avais pas vu en entrant. Je me décompose. C'est ce qui explique que, dans un premier temps, rien d’intelligent ne sort de ma bouche.
- Je peux vous faire quelques propositions, si vous voulez suggère-t-il, un sourire oblique planté sur ses lèvres fines.
Ca l'amuse, c'est bien... Lui au moins passe un bon moment.
- Des sièges bébés, dis-je alors avec tout l’aplomb de la mauvaise foi. Enfin, ça, c'est le modèle expérimental, il n'y a pas encore la ceinture intégrée. C'est un gain de temps extraordinaire pour les mamans ou les papas seuls qui ne peuvent pas abandonner leur nourrisson pour aller aux toilettes.

Il marque un temps de réflexion durant lequel je me demande d'abord ce qui cloche dans le fonctionnement de mon cerveau pour me dire, ensuite, que ce malotru qui me contrarie est sacrément mignon.
- Mais comment êtes-vous sûr qu'on ne volera pas les bébés ? demande-t-il l'air vif.
- Il y a une clé à la ceinture. Ceinture qui n'est pas en place puisque...
- ... C'est le modèle expérimental.
- Voilà !
Il acquiesce, tout en finissant de se sécher les mains. Je reste plantée là et j'ignore pourquoi. Non, en vérité, je sais exactement pourquoi. Mon orgueil.
- Architecte ou avocat ? lance-t-il brusquement.
Tout de suite, les clichés...
- Architecte.
- Dites-moi que vous ne sévissez qu'en France.
Je hausse les épaules et décide de mettre fin à cette improbable discussion en bafouillant un "au revoir" que je sais être incompréhensible.
 
 — Je l’ai mérité, reconnaît Thomas, l’air penaud. Je suis navré pour cette petite mascarade. Je… j’ai paniqué, voilà tout.
— Non, quand on panique, on bafouille, on renverse son verre, ou on met le chat dans le tambour du sèche-linge par erreur, mais on ne transforme pas une invitée en petite amie fictive !
 
 — Je sais… c’est juste que… c’est trop compliqué.
— Ah, je vois.Je la fixe. Son sous-entendu m’énerve parce que, comme d’habitude, je ne le comprends pas.
— Quoi ?
— Ça y est, on s’écarte du conte de fées et on rejoint la réalité, du coup ce n’est plus drôle. Les choses deviennent réelles.
— Je ne vois pas de quoi tu parles et ne me psychanalyse pas, s’il te plaît.
— Avec toi, ce n’est pas de la psychanalyse, c’est de la simple communication, tellement tu es prévisible. C’est compliqué, alors tu fuis.
— Tu as vu ce qui s’est passé, depuis hier soir ? Tu n’as pas l’impression que ça devient un peu n’importe quoi, ici ?
— La vie, c’est « n’importe quoi ».
— On dirait une phrase Carambar.
— La vie, c’est souvent n’importe quoi, parce que les gens font n’importe quoi, persiste Mélie. C’est dans leur nature. S’ils ne le faisaient pas, on n’assisterait pas au pire comme au meilleur du genre humain. Précisément, ce qui fait notre histoire.
 
 — Je ne sais pas à quel moment j’ai pris la mauvaise route, poursuit-il, les pupilles remplies d’étincelles, mais j’ai cru qu’en m’éloignant de la lumière et en m’enfonçant dans mon obscurité, ce serait plus simple. Je fais ça depuis tant d’années ! C’est devenu familier. Mais tu m’as fait comprendre ce que je refusais d’admettre. J’en ai tellement assez de l’ombre, Scarlett, assez de batailler dans le noir et l’hiver. Je veux de la douceur, je veux de la chaleur. Ta chaleur.

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